ENFANCE.

Elena est née à Santa Fe, un 4 décembre. Sa mère, Sandra est de nationalité argentine et son père, Ryan Jones de nationalité américaine. Ils se sont rencontrés alors que Ryan passait son été à Santa Fe, où il prenait des vacances bien méritées après sa quatrième année en tant que docteur généraliste.
Sandra était, elle, serveuse dans le bistrot le plus sympa du coin. Entre eux, ça a été immédiatement le coup de foudre et c’est deux ans plus tard que la petite Elena Magda Ana Jones naissait.
La meilleure amie de Sandra, Justeen, est la marraine d’Elena, ainsi que la mère d’une petite fille nommée Avril, née quelques mois avant Elena. Les deux petites filles ont passé presque tous les moments ensemble lorsqu’elles étaient encore en couche.

AVRIL : C’est facile à dire Elena. Moi j’ai du mal à prononcer mon prénom…
ELENA : Euh… Bah tu sais quoi, tu vas être Avy. C’est facile à dire.

Un jour, venant rompre sa sérénité de petite fille, Ryan décida de repartir à New York, sa ville d’origine. Cela fit un mal fou à Sandra de quitter Justeen, et bien qu’Elena n’ait que 3 ans et qu’elle ne comprenait pas vraiment ce qu’il se passait, elle pleura aux moments des adieux.
Leur appartement à New York était sublime ; grand et spacieux, il était situé à cinq minutes à pieds de Central Park et Ryan était fier de l’avoir déniché. Mais, d’après Elena, il manquait à cet appartement une âme. Décoré de couleurs froides, il n’était pas chaleureux et pas assez cosy à son goût.

Deux mois après leur arrivée, Elena commençait à éprouver une grande tristesse à cause d’Avril, qu’elle ne voyait plus.

ELENA : Papa… Avril me manque.
RYAN : Chérie. Viens dans mes bras. Mmmh. Je sais qu’elle te manque mais penses à ton papa qui retrouve sa ville natale ! Puis ta maman aime beaucoup New York aussi.
ELENA : Mais moi je m’en fiche de Yew Yok !
RYAN : New York, ma puce.
ELENA : De New York ! Ce que je veux, c’est une copine avec qui m’amuser. Ou alors… un petit frère ou une petite sœur ! S’il te plaît, s’il te plaît, s’il te plaît !
RYAN: Hors de question, tu nous conviens parfaitement ma princesse et c’est très bien comme ça. Demande à ta mère de jouer avec toi si tu t’ennuies vraiment, je n’ai pas le temps.

Ryan était un père adorable et Elena l’adorait, mais il ne comprenait pas ce qu’elle pouvait ressentir.
Lorsque quelques temps après, sa mère lui informa que Justeen et Avril venaient s’installer à New York, Elena fut plus qu’heureuse. Enfin, sa meilleure amie revenait. Elle lui avait tellement manqué.


ADOLESCENCE.

I.

SANDRA : Elena Magda Ana Jones, descend immédiatement jeune fille ! ELENA !

Oh oh, ça s’annonçait mal. Elena leva les yeux au ciel, agacée par sa mère. Elle ajusta en vitesse sa mini jupe de pom pom girls rouge et doré, et se fit une rapide queue de cheval avant de descend voir sa mère. Elle avait l’air drôlement furieux.

SANDRA : Tu m’expliques pourquoi ton professeur de sciences nat’ t’a mis un 0/20 à ton dernier devoir avec en appréciation « L’écriture de la date et du nom est juste. Reste à revoir !!! » ?
ELENA : Oh, hum. J’ai rendu une copie blanche.
SANDRA : Et pourquoi Elena ? Merde alors ! T’as aucune culpabilité à rien écrire sur cette feuille ?
ELENA : Bah, toi et papa, vous m’avez toujours dis qu’il fallait mieux en mettre moins et que ce soit bien, que plus et que ce soit tout faux… Tu vois, j’ai bien écris mon prénom et tout, et comme le reste, je ne savais pas, ben…Je n’ai pas rempli.
SANDRA : Tu te moques de moi ? Elena, tu te moques de moi ??? Tu travailleras dans le médical, comme ton père, et pour ça il faut que tu sois bonne en sciences. Dans ta chambre, pas d’entraînement aujourd’hui. File, et vite.ELENA : Maman ! Je dois y aller, en plus après l’entraînement je dois aller boire un verre avec Avril, Jason, Steven, Clark et Lenna…

Sandra lui lança un regard tellement noir que la jeune fille n’insista plus et remonta en pestant dans sa chambre.
Elle ne voulait pas devenir médecin ou infirmière, elle voulait être styliste de mode. D’ailleurs, elle faisait souvent des croquis et rêvait d’avoir un jour sa propre marque de fringues.


II.

Lors de sa dernière année au lycée, Elena était bien plus raisonnable. Elle avait été contrainte de renoncer à son rêve de devenir styliste, afin d’être chirurgienne. D’ailleurs, bien qu’elle soit toujours pom pom girl et tout le tra la la, elle avait fait des progrès considérables niveau scolaire surtout en sciences et en maths où elle obtenait les meilleures notes de sa classe.
Mais étudier était sa seconde priorité. La première ? S’amuser ! Elle et Avril, encore et toujours sa meilleure amie, étaient les reines des fêtes et tout le monde aurait tué pour être invité à une seule de ses soirées VIP.
Jason, le petit ami d’Elena à cette époque était le capitaine de l’équipe de basket. Ils sortaient ensemble plus en pensant que c’était normal que lui, le beau blond basketteur et elle, la jolie brune cheerlader soient ensemble bien qu’ils n’étaient pas vraiment amoureux l’une de l’autre.

Un soir, lors de l’une de ses fêtes, Jason dépassé pourtant les bornes.

JASON : Chérie … Viens, t’es trop sexy dans ta robe rouge.
ELENA : Jas’, pas maintenant, OK ? On va jouer à « Je n’ai jamais ». Tu viens ?
JASON : Elena, joues pas à celle que tu n’es pas… Viens.
ELENA : Fous moi la paix !
JASON : Sale petite allumeuse ! Tu mets des robes aussi courtes pourquoi alors ?

Elena le fusilla du regard avant de faire comme si de rien était et s’avança vers Avril et d’autres amis afin de continuer la fête. Ce fut une heure après qu’elle s’aperçut qu’elle ‘n’avait pas vu Jason depuis un bon bout de temps. Ni Ellie, la blonde qui voulait lui piquer sa place de capitaine des pom pom girls. Alors qu’elle le cherchait, elle entendit des gémissements venir de la sale de bain. Elle entra dans la pièce furieusement et se cacha les yeux dès qu’elle remarqua Ellie et Jason dans la baignoire, leurs vêtements par terre. Lorsque Jason l’a vue, il sortit vite de la baignoire avant de s’enrouler une serviette autour de lui.

JASON : Elena, arrête, c’est seulement que tu n’étais pas disponible et que j’avais envie de …
ELENA : De quoi ? De te taper la première pétasse venue ? Tu me fais pitié. C’est fini, Jason. Vraiment.

Et c’est totalement bouleversée qu’Elena quitta la fête. Pourrait-elle un jour faire confiance à un homme ? Elle en doutait.

A la fin de sa dernière année d’université, Elena reçut son diplôme avec mention. Ses efforts scolaires avaient porté ses fruits et elle allait pouvoir intégrer l’université de Miami.
Les parents d’Avril et Elena leurs offrirent un appartement puisqu’Avril faisait ses études de journalisme à Miami aussi. Comblées, les filles quittèrent New York et leur passé pour se diriger à Miami, et leur futur.



LA RENCONTRE ET LE MARIAGE.

ELENA : Avy, j’ai rencontré un mec super…
AVRIL : Super quoi ?
ELENA : Bah super ! Super gentil, super intelligent, super sexy, super tout ce que tu veux…
AVRIL : Elena, serais-tu amoureuse ?
ELENA : Pas encore.

Elena fit un clin d’œil à sa meilleure amie.
Le garçon qu’elle avait rencontré s’appelait Nathaniel. Il était tout à fait charmant et l’avait invitée à dîner le lendemain soir. Loin d’être un goujat comme Jason, il avait vraiment l’air attentionné, adorable etc…

6 MOIS PLUS TARD

Elena et Nathaniel sont officiellement ensemble. Depuis désormais longtemps ; ils ont eu leur premier rendez-vous, leur premier baiser, le premier « je t’aime », leur première fois ensemble et pourtant, à chaque rendez-vous avec Nate, Elena était encore toute excitée.

AVRIL : Elena, ne stress pas, je suis sûre qu’ils sont cool, et puis tu auras Nate…
ELENA : Oui, mais c’est la première fois qu’un de mes petits amis me présente à ses parents. C’est super angoissant Avril… Je m’habille comment ?
AVRIL : Mmh, voyons voir… Cette robe rouge là ! Trop sexy !
ELENA : T’es folle ! C’est la robe que je portais le soir ou Jason a couché avec Ellie et que j’ai cru ne jamais refaire confiance à un homme.
AVRIL : Ouep, mais tu vois là, tu refais confiance à Nathaniel donc tu pourrais la remettre pour fêter l’événement !
ELENA : Haha, et tu crois que je vais me ramener avec une robe aussi courte pour le premier dîner avec la famille de mon petit ami ? Hé oh Avy, je te rappelle que c’est ses parents !
AVRIL : Tu m’avais pas dis qu’il avait un petit frère ? Ça se trouve tu vas te rendre compte que tu t’es trompée de Cooper et que le cadet est trois fois plus sexy … Et avec cette minirobe rouge, tu l’as dans la poche !
ELENA : T’es trop bête, toi… Mais je t’aime quand même, t’inquiètes pas. Bon sérieusement, abandonnes cette robe rouge et conseilles-moi vraiment…
AVRIL : Tant pis pour toi ! OH MON DIEU. Elena, cette robe, elle est parfaite ! Sombre, discrète, élégante, waouh. Je ne l’avais jamais vu sinon je te l’aurais déjà piquée !
ELENA : Ah hum, merci. C’est moi qui l’ai faite.
AVRIL : Tu es sérieuse ? Je croyais que tu ne faisais que des croquis…
ELENA : J’ai commencé à coudre il y a à peine un mois.
AVRIL : Elena, t’as vraiment un talent fou…
ELENA : Et alors? Je deviendrais chirurgienne de toute façon. Dis ça à mes parents. Bon, je mets ça alors ?
AVRIL : Quel dommage... Oui ! Avec légèrement de maquillage et tu fais femme-fatale-mais-sérieuse-qui-est-parfaite-pour-monsieur-et-madame-cooper.
ELENA : Perfecto !

Elena s’habilla et se maquilla comme son amie lui avait suggéré. Pour ses cheveux, elle les releva dans un chignon soigneusement fait et défila devant Avril.

ELENA : Tu me trouves comment ?
AVRIL : Sublime. Bonne soirée El’, amuse-toi bien.
ELENA : Tu ne vas pas t’ennuyer, toi ?
AVRIL : Si, vivre sans toi m’est tellement difficile… Mais non idiote, je vais au ciné avec Maelle.
ELENA : Sale garce. Bonne soirée. Je t’adore.

Elena sourit à sa meilleure amie avant de sortir de son appartement avant de rejoindre Nathaniel qui l’attendait en bas de chez elle. Il était beau, comme toujours de toute façon.

NATE : T’es superbe.
ELENA : Merci… Toi t’es craquant, comme d’habitude.
NATE : Héhé. Alors prête à affronter mes parents ?
ELENA : Je crois …

Devant l’air totalement paniqué d’Elena, Nathaniel se mit à rire et les deux amoureux s’engagèrent vers la maison de ce dernier. Arrivés là bas, Nathaniel lui ouvrit la portière en grand gentleman, et ils entrèrent dans la superbe villa des parents du garçon. Une fois dans le salon, Elena sourit aux trois personnes présentent ; madame Cooper, monsieur Cooper et Erwan, le benjamin de la famille qui était presque aussi sexy que son frère.

NATE : Maman, papa, Erwan, je vous présente Elena. Ca fait maintenant 6 mois que je suis avec elle, et j'estime que notre relation est assez sérieuse pour qu'on puisse faire les présentations.
ERWAN : Enchanté de faire ta connaissance Elena! Franchement je sais pas ce que tu trouves à mon frère, t'aurai pu choisir mieux, belle comme t'es!
MADAME COOPER : Elena, nous te rencontrons enfin !
MONSIEUR COOPER : Enchanté jeune fille, je vois que mon fils a bon goût.
NATE : Hé ! Arrêtez, vous allez la mettre mal à l’aise !
ELENA : Ravie de faire votre connaissance.

La soirée s’était très bien déroulée et Elena se sentit tout de suite à l’aise avec les Cooper. La légère appréhension du début avait totalement disparu d’Elena, lui laissant la possibilité de profiter comme il se devait de la soirée. Elle s’entendit spécialement bien avec Erwan, le petit frère de Nate. Il avait beaucoup d’humour et faisait toujours sourire Miss Jones. Nathaniel semblait heureux de voir que sa petite amie s’adaptait bien à sa famille.

5 MOIS PLUS TARD.

Elena sortait toujours avec Nathaniel. Elle était totalement et irrévocablement amoureuse de lui et sentait que leur relation devenait de plus en plus sérieuse.
Ce fut un soir que tout changea. Alors que Nate l’avait invitée au restaurant le plus chic de toute la ville, il lui fit sa demande en mariage. Pleurant de bonheur, Elena avait accepté.

Ensuite, tout alla très vite ; présentations entre les familles, préparatifs etc… Elena prit un billet d’avion pour New York pour annoncer à ses parents qu’elle allait se marier.

SANDRA: Elena, mon ange, comme tu nous as manqué ! Tu devrais nous rendre visite plus souvent.
RYAN : C’est sûr Princesse ! Rend visite à ton vieux père plus souvent.
ELENA : Je suis heureuse de vous revoir… Mais, hum, j’ai quelque chose à vous dire. Je vais me marier.
RYAN : QUOI ??? Tu es enceinte ?
ELENA : Non, je ne suis pas enceinte, je suis amoureuse c’est tout. Je connais Nathaniel depuis un an.
RYAN : Nathaniel ! Mais ta mère m’avait dis que ce n’était qu’une amourette et que ça allait passer… Sandra !
SANDRA : Calme toi Ryan, je ne suis pas dans la peau d’Elena. Et si c’est ce qu’elle veut, et bien soit. Mais, ma puce, tu viens de fêter tes 22 ans, tu es vraiment très jeune pour te marier.
ELENA : J’ai 22 ans, et alors ? Je sais que c’est lui l’homme de ma vie.
RYAN : Elena Magda Ana Jones, quoi que tu dises, tu te précipites. Je te signale que ta mère et moi on s’est mariés à 33 ans, on t’a eu à 35 et c’était très bien comme ça. Toi tu te maries à 21, tu…
SANDRA : 22 ans, chéri. Elle a 22 ans.
RYAN : Mmh, oui, je sais. Donc, tu te maries à 22 ans, tu fais un enfant à 23, et … ? Tu ne profites même pas de ta jeunesse !
ELENA : Je veux passer le plus de temps possible avec lui, c’est pour cela ! Je veux porter le nom de Cooper.
RYAN : Mais arrête de te comporter en gamine pourrie-gâtée qui … Attends une seconde. Tu as bien dis Cooper ? Comme l’homme d’affaire ?
ELENA : Oui… Tu vois ? Ya que le fric qui t’intéresse !
SANDRA : Elena, mon amour, tu as notre bénédiction. Ryan ?
RYAN : … Hum, oui.

Ils passèrent la soirée à table, comme autrefois, et s’amusèrent à refaire le monde. Une fois le repas fini, Sandra et Elena se retrouvèrent dans la cuisine, entrain de faire la vaisselle.

SANDRA : Chérie, ne t’occupes pas de ton père. C’est seulement qu’il est… triste car il a l’impression que Nathaniel lui enlève sa fille unique. Je suis heureuse pou toi, Elena. Et ce Nate a bien de la chance !
ELENA : Merci maman, t’es géniale.

Les deux femmes s’échangèrent un sourire et c’est le cœur remplit de joie qu’Elena rentra à Miami le lendemain. Elle alla directement chez Nathaniel et c’est un sourire aux lèvres qu’elle embrassa son petit ami.

NATE : Alors ? Ils ont dit quoi ?
ELENA : Ils nous accordent leur bénédiction.
NATE : Je t’aime.
ELENA : Je t’aime aussi.


Les jours passaient, Elena était impatiente à l’idée de se marier et rêvait de ce jour qu’on appelait le plus beau d’une vie. Nathaniel et elle avaient acheté une superbe maison pour eux deux et Elena était sous le charme. Elle n’avait que 22 ans, mais se savait réellement heureuse ; elle avait une meilleure amie fantastique, un futur mari adorable, une superbe maison. Tout cela s’annonçait vraiment parfait.
Elena, Nate et Erwan, adoraient faire des sorties tous les trois. Ils allaient souvent au cinéma, faire du bowling ou au parc d’attraction. Ce trio là fonctionnait vraiment bien. Un soir, alors qu’Elena sortait avec les deux garçons, elle invita Avril à sortir avec eux et cette dernière eut un coup de foudre pour Erwan.
Il ne fallut pas longtemps pour que ces deux là se mettent officiellement ensemble. Avril semblait très amoureuse, Erwan aussi, et tout semblait parfait pour ce nouveau couple.
Malheureusement, un jour, tout ce calme fut bouleversé.

NATE : Hum… Je suis désolé de te dire cela alors que notre mariage arrive à grand pas mais je m’absente à San Francisco pendant trois jours. Je pars demain.
ELENA : Ne t’inquiètes pas, je commencerais à organiser un peu tout ça, reviens moi vite.

Le lendemain, le fiancé d’Elena partit donc à SF. La première journée sans Nate se passa plutôt bien, elle alla chercher sa robe de mariée avec Avril. Les filles s’amusèrent comme des petites folles et Elena trouva la perle rare ; sa robe était somptueuse. Ensuite, elles cherchèrent une robe pour Avril qui en trouva une vraiment belle.
Le deuxième jour sans Nate fut moins amusant ; Avril était partie voir ses parents et Elena avait peur de s’ennuyer. Elle passa plein de coups de fils pour organiser un peu le mariage, sachant avec soulagement qu’elle n’était pas toute seule à organiser cet événement car Mme Cooper et Sandra l’aidaient beaucoup.
Le soir de ce même jour, alors qu’Elena était devant un film qu’elle avait vu une demi-dizaine de fois, quelqu’un sonna à sa porte. Elena alla ouvrir, et fut heureuse de constater que c’était Erwan.

ELENA : Hey !
ERWAN : Coucou Elena. Je peux rentrer ? Avril est chez ses parents et comme je sais que mon frère est pas là, je me suis dis qu’on pourrait être seuls à deux !

Elena ria légèrement et le fit entrer. Elle rapporta quelques bouteilles de vins et les deux passèrent la soirée à parler de tout et de rien. Elena aimait beaucoup Erwan, c’était vraiment un mec super.

ERWAN : Oups, attends je crois que t’as une tâche sur la joue.

C’est là que tout dérapa. Erwan et Elena commencèrent à s’embrasser, de plus en plus passionnément jusqu’à qu’Erwan la porta et l’emmena dans la chambre. Dans la chambre d’Elena et Nate. Ils firent l’amour une bonne partie de la nuit et Elena ne se rendait compte de rien sous l’effet de l’alcool. Le lendemain, lorsqu’elle se réveilla, elle remarqua qu’Erwan dormait à poings fermés. Elena réprima un haut le cœur et se dirigea vers la fenêtre. Pensive, elle avait envie de se pendre. Que lui avait-il pris ? Coucher avec le frère de son futur mari, est-ce qu’il y avait quelque chose de pire ? Elle en doutait. Sans qu’elle le remarque, une larme coula sur sa joue avant d’être suivie par une autre et encore une autre.
Une demi-heure plus tard, Erwan s’éveilla et regarda Elena à côté de la fenêtre. Il lui adressa un joli sourire avant de se rendre compte qu’il était totalement inapproprié vu les circonstances. Il se leva et s’avança vers elle alors qu’elle reculait, presque effrayée.

ELENA : Arrête Erwan... On a fait une grosse erreur ! J'aime Nathaniel !
ERWAN : Je sais, mais ça peut rester entre nous, ne t'en fais pas.
ELENA : Alors.. Tout est clair ?
ERWAN : Oui, on éprouve aucun sentiment l'un pour l'autre, ça ne sert à rien de gâcher votre bonheur...

Encore totalement bouleversée, les instants suivant passèrent très vite. Elena continua d’organiser le mariage bien qu’elle avait le cœur remplit d’une immense tristesse, d’un dégoût d’elle-même. Au fond, elle avait fait ce que Jason lui avait il y a quatre ans de cela. Elle s’était comportée en monstre sauf qu’elle, c’était pire puisqu’elle aimait réellement Nathaniel, et qu’elle savait qu’il l’aimait.
Lorsque Nathaniel revint enfin de son voyage, Elena tacha de ne rien lui montrer bien que sans le vouloir, elle était distante.
Deux jours plus tard, Nathaniel lui dit qu’Avril et Erwan leurs avaient demandé de se retrouver au Green Sofa, pour prendre un café. Elena fit comme si cette nouvelle l’enjouait alors qu’elle n’avait aucune envie de revoir Erwan, et encore moins de croiser le regard de sa meilleure amie après ce qu’elle lui avait fait.

NATE : Hey frérot ! Avril !
ERWAN : Salut mec ! Elena.
AVRIL : Coucou Nate ! Ca va Elena chérie ?

Non, ça va pas, j’ai envie de vomir, pensa la jolie brune avant d’afficher sur son visage un grand sourire.

ELENA : Salut !
AVRIL : Bon… Si on vous a invité c’était pour vous parler de vos soirées d’enterrement de vie de jeune fille, et de jeune garçon, pour toi, Nate.
ERWAN : Nathaniel, pas la peine de me questionner sur ce qu’Avril compte faire à Elena, elle n’a rien voulu me dire !
NATE : Haha, j’espère que t’as prévu des trucs biens !
ERWAN : Tu me connais !
ELENA : Mmh, cool Avy, merci.
AVRIL; Merci ? Elena, on va passer la meilleure soirée de nos vies!!!
NATE : Euh, doucement quand même !
ERWAN : T’inquiètes Nate, elles peuvent rien faire de plus cool que nous !
ELENA : Erwan, rassure-moi, pas de strip tease ?
ERWAN : Elena, qu’est ce que serait une soirée d’enterrement sans strip teaseuse ? C’est comme si t’allais à l’école sans cartable !
ELENA : Oh non, pitié.

Malgré les circonstances, les quatre amis éclatèrent de rire avant qu’Avril reprenne ;

AVRIL : Mais t’inquiètes pas Chérie, nous c’est encore mieux. Mais je ne dis rien.
NATE : Avril, tu me fais peur…
ERWAN : Euh, Nate ? Je sais que t’aurais aimé que Keyla vienne mais … c’est un truc de mecs donc je l’ai pas invité.
NATE : De toute façon, je ne pense pas que Keyla aurait aimé assister à ça ! Puis, avec Elena on a décidé qu’on allait aller au restaurant tous les trois la semaine avant le mariage. Elles ne se sont pas encore rencontrées !
ERWAN : Oh, Elena, tu vas voir, Keyla est super ! Grave jolie ! Même si elle est un peu timide, vu son sex-appeal, je comprends pourquoi Nate est si ami avec elle ! D’ailleurs, nos parents ont toujours cru qu’ils allaient finir par se marier ensemble !
NATE : Erwan, c’est pas la peine de …
ELENA : Oh ! Bah écoutes, elle m’a l’air charmante cette Keyla.
ERWAN : Plus que charmante, oui.
ELENA : Ha.

Elena le regarda d’un œil noir. Elle avait remarqué qu’Erwan faisait tout pour la rendre jalouse, et ça marchait.
Ils sortirent ensuite du café et les amoureux rentrèrent chez eux.

A partir de ce moment là, tout s’accéléra ; le mariage de princesse dont rêvait Elena se déroula à merveille et ils partirent en voyage de Noces à Paris ! Quoi de plus romantique ? Malheureusement, le sentiment de regret ne quitta pas la jolie brune. Lorsqu’elle était avec Nate, lorsqu’elle l’embrassait, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir indigne de son amour. Elle l’avait trompé alors qu’ils étaient fiancés. Avec son FRERE. Comment avait-elle pu faire quelque chose pareil ? C’était écœurant. Et puis même, à Avril, sa meilleure amie ? Erwan a cassé avec elle il y a peu de temps, et Elena se sent responsable.
Elle qui croyait qu’elle allait enfin vivre sous un ciel bleu sans nuages, voilà que l’orage se prépare.



ET MAINTENANT.

On aurait pu croire que tout ce serait arrangé après un an ? Hé bien… non. Elena et Nathaniel filent toujours le grand amour mais malheureusement, Elena n’a toujours pas chasser sa culpabilité. Elle n’a rien dit à Nate, ni à Avril, Erwan et elle s’étaient jurés de garder le secret sur leur aventure. Mais plus le temps passe, plus Elena se doute bien que ce ne serait pas possible ; depuis la fameuse nuit, elle ne peut plus se regarder dans un miroir sans être dégoûtée par le reflet qu’il lui renvoi. Le pire, c’est de savoir qu’elle a couché avec Erwan sur le lit même qu’elle partage avec Nate.
Elle essaye de retrouver une amitié un peu près normal avec Erwan, bien qu’elle sache que c’est dur. A chaque fois qu’elle le voit, elle repense à la belle erreur qu’ils ont commise. Quant à Avril, elle sèche ses larmes en sachant qu’elle est la responsable du malheur de sa meilleure amie.

NATE : Elena, tu es prête ? On va être en retard chez mes parents…
ELENA : Cinq minutes !

Elena finit en vitesse de se sécher les cheveux, enfila rapidement une robe bleu nuit et laissa ses cheveux ondulés libres. Même après un an de vie commune, où Nate et Elena étaient allés dîner régulièrement chez ses parents, Elena voulait toujours faire excellente impression.

NATE : Je comprend pourquoi tout ce temps, t'es ravissante. Ah, juste, on va passer prendre Keyla, Maman tenait à l’inviter, puis ça sera sympa !
ELENA : Hum… Très sympa ! Il y aura Erwan ?
NATE : Oui, pourquoi ?
ELENA : Pour savoir. On y va Chéri ?

Nathaniel la regarda étrangement avant d’approuver et de prendre la voiture. Lorsqu’ils se garèrent devant la maison de Kayla, Nathaniel descendit de la voiture pour serrer dans ses bras sa meilleure amie. Elena essaye de chasser la jalousie qui s’emparait d’elle à chaque fois que Keyla était dans les parages pour adresser un grand sourire à cette dernière. Keyla lui rendit ce même sourire jusqu'à que Nate se remit sur le siège du conducteur et que Keyla la fusilla du regard avant d’aller savoir sur la banquette arrière.
Arrivés chez les Cooper, Elena fut une nouvelle fois jalouse de Keyla. Cette dernière saluait les parents de Nate et se sentait à l’aise comme si elle était chez elle, alors qu’Elena les appelait toujours « Mr & Mme Cooper ».

MME COOPER : Kayla, ma chérie ! Contente de te voir. Elena, ma belle-fille préférée !
ERWAN : Euh, maman ? Ta seule belle fille !
MR COOPER : On va devoir lui trouver une fiancée à Erwan !
NATE : Il avait Avril mais … hey !

Nate évita de peu le coup de son frère et les deux garçons éclatèrent de rire.

La soirée se déroula plutôt bien mis à part le fait qu’Elena évitait soigneusement de regarder Erwan et évitait aussi Keyla.
Elena et Keyla ne se ressemblaient pas. Ni niveau physique, et encore moins niveau caractère. Elle savait que si Keyla avait été dans le même lycée qu’elle, elles n’auraient pas pu se voir. Elena avait changé depuis cette période, encore heureux, mais la peste qu’elle avait été autrefois l’aurait sans doute poussé à mépriser cette petite intello.
Mais désormais, elle avait mûri et méprisait plus le genre de filles qu’elle avait été. Pourtant, rien à faire ; elle n’aimait pas cette fille. Elle aurait sans doute pu, mais elles éprouvaient chacune une jalousie l’une pour l’autre –jalousie qui avait pour objet Nate – ce qui faisait qu’elles n’arrivaient pas à se voir.
Une fois le repas fini, Elena était entrain de fini à aider à débarrasser lorsqu’Erwan se matérialisa à ses côtés.

ERWAN : Mmh, Elena, je peux te parler un instant ?
ELENA : J'suis occupée…
ERWAN : Comment peux-tu continuer à faire comme si de rien n’était ? Au fond de toi, tu sais bien que si on a couché ensemble, ce n'était pas seulement parce qu'on était saoule... On en avait envie ! C'est horrible ce que tu fais à mon frère. Tu lui mens alors que vous êtes mariés depuis quoi... trois mois ?
ELENA : Laisse-moi tranquille ! Comment tu peux dire ça, tu peux même pas savoir comment c'est dur pour moi de cacher ça à Nate, mais c'est LUI que j'aime.

Erwan la regarda un moment, mais Elena se borna à baisser les yeux. Elle en avait marre de cette situation ! Que pouvait-elle faire ?

KEYLA : Hum, je viens juste poser les verres.

Elena jeta un regard affolé à Erwan alors que celui-ci se figeait aussi. Keyla était-elle là depuis longtemps ?
Pitié qu’elle n’ait rien entendue, songea Elena tout en bloquant involontairement sa respiration.

KEYLA : Elena, je crois qu’on y va… Bye, Erwan.
ERWAN : Salut Key’ ! A la prochaine !

Keyla sortit de la pièce aussi discrètement qu’elle était entrée et Elena respira enfin. A priori, elle n’avait rien entendu ! Tant mieux.

ERWAN : On a eu chaud !
ELENA : On ferait mieux de ne plus jamais reparler de ça.
ERWAN : Je sais. Mais… Dis-moi seulement que tu n’as pas aimé cette nuit. Que tu n’as rien éprouvé de spécial.
ELENA : Erwan ! On a dit qu’on n’en reparlait pas !
ERWAN : Je veux un oui, ou un non.
ELENA : J’étais saoule…

Trois secondes plus tard, Nathaniel arriva dans la cuisine et passa son bras musclé autour de la taille de la jeune fille.

NATE : On y va ! A plus P’tit frère. Passe quand tu veux !
ERWAN : C’est noté Frérot. Ciao. Salut, El.
ELENA : Salut.

Une fois dans la voiture, Elena remarqua que Keyla n’arrêtait pas de la fixer. Pas comme d’habitude. Là, elle ne la fusillait pas du regard, elle paraissait simplement songeuse. Gênée, Elena se concentra sur le bracelet qu’elle avait autour de son poignet.
Une fois Keyla rentrée chez elle, Elena s’assit sur le banc du jardin, pensive. Nathaniel s’approcha d’elle, les sourcils légèrement plissés, soucieux.

NATE :Tu vas bien?
ELENA : Oui… Je prends l’air un instant. J’arrive dans 10 minutes !
NATE : D’accord… Dis moi si tu as besoin de quelque chose.
ELENA : Merci. Je t’aime, Nate…

Nathaniel lui sourit et l’embrassa tendrement sur le front avant de rentrer. Elena se prit ensuite la tête dans les mains, se demandant comment elle allait se sortir de ce tourbillon de mensonges. Elle n’avait jamais aimé mentir et l’avait presque jamais fait. Lorsqu’elle était au lycée, qu’elle faisait des bêtises ou lorsqu’elle ramenait de mauvais résultats, elle ne le cachait pas.
Quelques minutes plus tard, alors qu’Elena allait rentrer rejoindre son mai, elle remarqua un papier, glissé près du paillasson. Surprise, elle le ramassa et l’ouvrit. Lorsqu’elle en lut le contenu, un frisson lui parcourra le dos. Des lettres découpées dans un magazine formaient les mots ;
« Elena… Vous aimez votre vie ? Votre mari ? Bien.
Mais si vous ne divorcez pas très prochainement, votre mari ne fera plus partie de votre vie.
Prenez cette menace au sérieux, vous savez sans doute que ce ne sera pas le premier meurtre que je commettrais.
Enjoy. »

Sous le choc, Elena froissa le papier qu’elle garda au creux de sa main. Elle jeta un regard autour d’elle, comme pour voir si l’auteur de ce message n’était pas proche, mais remarqua que la rue était déserte.
C’est, effrayée, qu’elle rentra enfin chez elle.

NATE : Chérie ? ELENA : J’a…J’arrive.

Et elle qui était déjà tracassée et qui croyait être dans un mauvais rêve… La voilà désormais dans l’enfer.